Fr Joseph K. Bill

A l'origine, un prédicateur infatigable

Fr. Joseph Kuruppamparambil, P. JK Bill en abrégé, est né le 23 février 1928, le quatrième fils du de Xavier et Anna, à Thottakam, Vaikom (Kerala, Inde). Il rejoint la Congrégation Vincentienne, communauté religieuse catholique fondée au Kerala, dans le sud de l'Inde, et prononce ses premiers voeux  le 22 mai 1952, puis sa profession perpétuelle le 5 janvier 1956. Il est ordonné prêtre le 12 octobre 1958 par Son Eminence, feu Joseph Cardinal Parekkattil, alors archevêque de l'archidiocèse d'Ernakulam.

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Fr. Joseph Kuruppamparambil VC rejoint le petit séminaire Saint-Vincent en 1948. Il est l'un des 10 premiers séminaristes. Avant même d'être admis au séminaire, alors lycéen, il lance un projet de diffusion de littérature anticommuniste appelé INTEC, qui se révèlera très efficace à long terme. Au séminaire, un groupe de Frères se réunit sous sa direction avec l'idée de répandre certaines pratiques de dévotion et favoriser une véritable piété parmi les séminaristes, en particulier la dévotion à la Bienheureuse Vierge Marie.

Peu de temps après son ordination, il s'engage tête baissée dans diverses œuvres paroissiales et fonctions administratives dans la Congrégation. Il lance de nombreuses activités sociales partout où il travaille. Il est très impliqué dans tout ce qu'il entreprend. Tout au long de sa vie, il reste très optimiste, toujours joyeux, jamais déprimé, même dans des circonstances très éprouvantes. Il crée des écoles sous les auspices de la Congrégation Vincentienne, en particulier des écoles d'enseignement secondaire anglaises, très rares dans l'État à cette époque. Il ne se décourage jamais, ne perd jamais espoir, toujours très aventureux et doué d'un  talent se faisant remarquer partout où il est nommé et quoi qu'il fasse. Son esprit d'initiative, son imagination, son originalité, sa capacité à captiver les cœurs et les esprits, son visage toujours souriant et chacune de ses démarches diplomatiques révèlent une personnalité colorée et des qualités de leadership incontestables. Il est à l'origine de nombreux orphelinats et écoles pour les pauvres . Il ne fait pas les choses à moitié, s'immergeant toujours totalement dans tout ce qu'il fait. Même lorsqu'il travaille à plusieurs bureaux dans chaque maison et qu'il est préoccupé, il reste absorbé par la prédication des retraites de la mission populaire et plus tard des retraites charismatiques.

Il est encore au noviciat lorsque la première missionnaire populaire de la Congrégation vincentienne a eu lieu. C'était en 1951. Il y participe activement et règle des cas tortueux qui rompent l'unité familiale. Peu de temps après son ordination, il se lance dans l'organisation de missions populaires et dans la conduite efficace de divers aspects de la mission, nouveaux pour la plupart des fidèles. Par son originalité et son travail acharné, il innove et transforme les pratiques coutumières, permettant ainsi le Programme de Renouveau, qu'est devenu la Mission Populaire. On peut donc dire qu'il est l'un des pionniers de la Mission Populaire et en grande partie celui qui a ouvert la voie à sa croissance et à sa diffusion dans tout le pays.

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À 48 ans, il subit deux crises cardiaques, qui le laissent cloué au lit pendant les 45 jours suivants. Son médecin l'avertit alors qu'il ne doit avoir aucune activité physique intense, même monter des marches d'escalier, encore moins prêcher. Il lui faut prendre ses médicaments régulièrement pour contrôler et stabiliser son état. C'est pendant sa période de convalescence qu'il est invité à participer à une retraite organisée par le Mouvement charismatique à laquelle participent 160 prêtres, dont deux évêques. A l'issue de la retraite, un évêque, le responsable du groupe, l'invite à exprimer son souhait pour que l'on prie sur lui. C'est ainsi qu'il voit Jésus le toucher de la même manière que lorsqu'il vivait, prêchait et guérissait les gens à Jérusalem. Une transformation majeure se produit alors en lui à travers cette foi. Plus tard, des analyses effectuées par ses médecins prouvent sans aucun doute qu'il s'était rétabli, et pour montrer qu'il a complètement récupéré, il escalade une colline voisine. Il demande ensuite  à ses supérieurs la permission d'être relevé de ses fonctions administratives et de concentrer ses activités futures sur la prédication de la Parole de Dieu. Il décide également d'étudier la guérison par la foi et se rend à Pittsburgh, aux États-Unis, pour cette formation spécifique. C'est à la fin de sa formation que le premier miracle de guérison se produit lorsqu'il prie sur une personne paralysée dans un fauteuil roulant, qui retrouve immédiatement le plein usage de ses jambes. Il dirige ensuite des retraites de six jours, des messes de guérison et des missions populaires partout dans le monde. Il prêche avec clarté, efficacité et esprit pratique. Par sa personnalité autoritaire et sa sensibilité musicale, il sait toujours retenir l'attention des foules, qu'il attire non seulement en Inde, mais partout dans le monde. La Congrégation reçoit de nombreux témoignages de guérisons totales de la personnalité. Fr. JK Bill devient l'un des porte-drapeaux du mouvement charismatique en Inde. "Allez dans le monde entier et annoncez la Bonne Nouvelle à toute la création" (Mc 16,15). C'est le dernier commandement donné aux disciples de Jésus, et Fr. JK Bill met toute son énergie à y rester  fidèle. Il garde ce commandement divin au cœur de son être. C'est cela qui le met en mouvement pour apporter la Parole de Dieu dans tous les coins et recoins du monde, partageant la même chose avec des millions de personnes.

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Diplomate et généreux, dans ses relations avec les autres, Il pratique ce principe de Saint Paul selon lequel la charité couvre une multitude de péchés. Quand des personnes le dupent quelquefois en raison de sa générosité, Il n'en garde jamais rancune contre personne. Il peut accueillir même ses ennemis les plus acharnés, comme des amis proches, souriant et d'une humeur prévenante. C'est pourquoi il a l'habitude de dire : "Si nous ne pardonnons pas de tout notre cœur, notre Père céleste ne pardonnera pas la multitude de nos péchés. Nous devrons rester au purgatoire jusqu'à ce que le dernier morceau de nos pêchés soit enlevé. C'est pour cela qu'il est important de pardonner au cours de notre vie. Ne l'oubliez pas".

Nous ne pouvons pas oublier ses excellentes qualités et ce qu'il a fait pour la Congrégation Vincentienne, en particulier pour la Mission Africaine et les personnes en difficulté spirituelle, mentale et matérielle. C'est en 1992 qu'il rejoint la Mission d'Afrique de l'Est de la Congrégation Vincentienne avec beaucoup d'enthousiasme pour prêcher la bonne nouvelle aux habitants d'Afrique de l'Est. Sa première tentative en Tanzanie convertit de nombreux incroyants en véritables apôtres de Jésus. Très vite, la nouvelle de ce missionnaire vincentien zélé se répand dans tout le continent africain. Ses retraites attirent le public en masse. On afflue, sans distinction de foi, de nationalité et de couleur, à ses sessions de prédication. Il commence à recevoir des demandes du monde entier pour organiser des services de guérison et devient un prédicateur international de grande réputation en peu de temps. Les liasses de passeports et le calendrier des retraites qu'il porte toujours avec lui montrent à quel point il est occupé en tant que véritable messager de l'amour et du pardon de Jésus. Dans le souci d'encourager les gens dans leur vie spirituelle, il fonde de nombreuses maisons de prière en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda et partout dans le monde. On organise des services de guérison et des retraites régulières dans ces centres, conformément à l'esprit et à la vision du Rév. J.K. Bill et son ministère de prédication dans le monde entier est maintenant assuré par ses successeurs.

Le père Bill n'a pas pu voir le 50e anniversaire de son ordination sacerdotale ici sur terre. Quelques mois avant son jubilé d'or, il a été appelé à la maison par son Père céleste. C'était seulement quelques jours après son 80e anniversaire.

Rév. Bill, priez pour nous !